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Jérémy Ferrari : Vends 2 pièces à Beyrouth, diffusion du samedi 24 novembre 2018 à 21h00
Après s'être intéressé à la religion, Jérémy Ferrari s'attaque à la guerre. Dans ce spectacle, il répond aux questions que personne n'ose plus se poser : Daesh, est-ce une start-up qui monte ? Les entreprises qui ont bénéficié du nazisme doivent-elles s'en repentir ? Peut-on être dans l'humanitaire quand on a une terrasse en teck ? Al Qaïda sans Ben Laden, n'est-ce pas un peu Apple sans Steve Jobs ? Plébiscité, ce spectacle a bénéficié d'une tournée en France mais également en Belgique, en Suisse, au Québec et aux Etats-Unis. Critique : Le terrorisme, la géopolitique, l’armée française, aucun sujet ne fait peur à Jérémy Ferrari. Même et surtout les moins propices à déclencher l’hilarité. Comme il le démontre, dès le début de ce spectacle, avec des conseils sur la conduite à tenir en cas d’attentat, exigeant que son public « meure avec classe ». Provocateur ? Certes, mais d’une drôlerie ravageuse. A condition, bien sûr, de savoir et de pouvoir s’amuser de tout, d’absolument tout… Comme vous l’aurez compris, Jérémy Ferrari pratique un humour (très) noir et (très) grinçant. Mais, au contraire de certains de ses confrères, il évite intelligemment la provocation gratuite consistant à déverser des horreurs juste pour le plaisir de choquer. La dérision constitue chez lui un moyen de dénoncer tout ce qui l’énerve, tout ce qui le révolte. Comme lorsqu’il pointe avec une ironie cinglante les dérives de certaines ONG. Mais pas question non plus de raconter n’importe quoi, Jérémy Ferrari démontrant, documents à l’appui, la véracité de ses propos. Ce qu’il dit n’en est que plus fort et plus dramatiquement drôle. Cette captation en public restitue l’atmosphère électrique d’un spectacle dont un de nos moments préférés reste le recrutement de kamikazes… n’ayant pas tout à fait compris le principe de l’attentat-suicide. « Un public déçu ne revient jamais », affirme Jérémy Ferrari. Parions qu’il n’a pas fini de jouer devant des salles combles.