Diffusions passées:
La Belle et la Bête, diffusion du lundi 24 décembre 2018 à 21h00
Un maelström visuel dont l'élégance sophistiquée est indéniable. Mais en voulant enchanter toute la famille, le film donne la désagréable sensation de ne s’adresser à personne en particulier. Critique : | Genre : congelé. Plutôt qu'un remake, Gans a préféré parler d'une adaptation de l'oeuvre originale de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve. Autant prévenir les fans de Cocteau : le merveilleux planant de bric et de broc, tissé de lenteur et de contemplation, c'est fini. Oublié l'opium, place au speed, à l'action trépidante, aux effets spéciaux à foison, entre heroic fantasy, film fantastique et jeu vidéo féerique. L'avancée difficile dans la forêt du père de Belle balayé par une tempête de neige, le surgissement de la Bête sous la forme d'un cyclone, l'invasion galopante des rosiers, la colère des géants de pierre, tout cela est assurément spectaculaire, fastueux, original. Reste qu'on regarde sans être ému. Les dialogues sont plus plats que laconiques. Quid du désir mêlé au dégoût, de l'éloge de la différence ? Le film, qui ne s'adresse intimement à personne, souffre du même syndrome que l'Alice au pays des merveilles de Tim Burton : pompiérisme chic, quasiment cryogène. — Jacques Morice
La Belle et la Bête, diffusion du mercredi 08 août 2018 à 14h45
Pimpant remake en prises de vues réelles et effets spéciaux numériques du dessin animé Disney d'après le fameux conte. La « belle » Emma Watson déborde de charme, dans un gentil décor d'opérette plein de seconds rôles pas si « bêtes ». Critique : | Genre : copie quasi conforme. « Il était encore une fois… » Telle pourrait désormais être la devise des studios Disney, attachés depuis quelque temps à refaire leurs dessins animés en prises de vues réelles. Après Cendrillon et Le Livre de la jungle, voici donc la deuxième Belle et la deuxième Bête, dans un décalque chromo, mignonnet et pimpant du film de 1991. Des séquences de comédie musicale à l’aspect du prince maudit, en passant par la collection d’objets enchantés et bavards qui égayent le film, on est invité à jouer au jeu des sept erreurs, tant les deux versions du fameux conte restent proches. Relevons pourtant dans ce spectacle coloré comme une opérette quelques nouveautés. Gracieusement interprétée par Emma Watson, la Belle n’est plus seulement une prisonnière sentimentale, mais une aventurière féministe, qui finit par débarrasser son prétendant de ses poils superflus, et surtout de son machisme bougon. Fable traditionnelle sur le rapport à l’apparence et aux préjugés, le film s’enrichit aussi d’un plaidoyer inédit pour le droit à la différence. Du jamais-vu chez Disney : le personnage du valet, sorte de Figaro crypto-gay, multiplie les allusions malicieuses aux charmes de son maître, le viril Gaston. Aussi aimable, drôle et inoffensif soit-il, ce personnage déclencha même une mini-polémique aux Etats-Unis…
La Belle et la Bête, diffusion du vendredi 20 juillet 2018 à 16h10
La Belle et la Bête, diffusion du vendredi 06 juillet 2018 à 22h30
La Belle et la Bête, diffusion du mercredi 27 juin 2018 à 21h00
La Belle et la Bête, diffusion du mercredi 02 mai 2018 à 13h30
La Belle et la Bête, diffusion du mercredi 04 avril 2018 à 15h55
Pimpant remake en prises de vues réelles et effets spéciaux numériques du dessin animé Disney d'après le fameux conte. La « belle » Emma Watson déborde de charme, dans un gentil décor d'opérette plein de seconds rôles pas si « bêtes ». Critique : « Il était encore une fois... » Telle pourrait désormais être la devise des studios Disney, attachés depuis quelque temps à refaire leurs dessins animés en prises de vues réelles. Après Cendrillon et Le Livre de la jungle, voici donc la deuxième Belle et la deuxième Bête, dans un décalque chromo, mignonnet et pimpant du film de 1991. Des séquences de comédie musicale à l'aspect du prince maudit (Dan Stevens, le Matthew de Downton Abbey, très enfoui sous la fourrure et les cornes), en passant par la collection d'objets enchantés et bavards qui égayent le film, on est invités à jouer au jeu des sept erreurs, tant les deux versions du fameux conte restent proches. Nous avons pourtant relevé, dans ce grand spectacle sucré et coloré comme une opérette de luxe, quelques croustillantes nouveautés. Gracieusement interprétée par Emma Watson, la Belle n'est plus seulement une prisonnière sentimentale, mais une aventurière féministe, qui finit par débarrasser son prétendant de ses poils superflus, et surtout de son machisme bougon. Fable traditionnelle sur le rapport à l'apparence et aux préjugés, le film s'enrichit aussi d'un plaidoyer inédit pour le droit à la différence. Du jamais vu chez Disney : le personnage du valet, sorte de Figaro crypto-gay (mais de moins en moins « crypto »), multiplie les allusions malicieuses au charme de son maître, le viril Gaston. Aussi aimable, drôle et inoffensif soit-il, ce personnage déclenche déjà la polémique aux Etats-Unis. Certains appellent au boycott du film... et ratent ainsi une belle occasion de devenir moins bêtes. — Cécile Mury