Diffusions passées:

Le rôle de la moto au cinéma

La faille, diffusion du jeudi 24 janvier 2019 à 21h00

Bras de fer psychologique et policier entre un jeune prodige du barreau et un vieil homme riche et retors. Un thriller hollywoodien efficace, réalisé dans les règles de l'art. Critique : Film de Gregory Hoblit (Fracture, USA, 2007). Scénario : Daniel Pyne et Glenn Gers. 115 mn. VF. Avec Anthony Hop­kins, Ryan Gosling. Genre : une joute qui en jette. Quel pouvoir peut bien avoir un pauvre type qui a tué sa femme, avoué le meurtre et décidé de se défendre seul au tribunal ? A priori, le sort de Ted Crawford semble scellé : à son procès, il va se faire avaler tout cru par le jeune assistant surdoué du procureur. Sauf que Crawford, maniaque magnat de l'aéronautique, est un as de la manipulation : quand il se met à clamer son innocence et prouve que son arme n'est pas celle du crime, son sort n'est plus joué d'avance. Réalisé selon les règles du thriller hollywoodien, avec force effets musicaux et visuels, La Faille doit à peu près tout à ses deux interprètes : le vétéran Anthony Hopkins face à son jeune partenaire Ryan Gosling, aperçu dans Calculs meurtriers, de Barbet Schroeder. C'est un bras de fer psychologique qui oppose le jeune prodige du barreau, originaire d'un milieu modeste et sur le point d'être recruté par un prestigieux cabinet d'avocats, au vieil homme riche et retors, qui semble vouloir le pousser à renoncer à ses idéaux par ambition. Le scénario n'évite pas certains clichés (dont une belle blonde sexy volant au secours du héros). Mais le suspense est là, efficace, et pour une fois le dénouement ne se résume pas à une pirouette. C'est assez pour glisser avec plaisir dans cette Faille-là.

Le rôle de la moto au cinéma

La faille, diffusion du mardi 08 août 2017 à 02h50

Géorgien d'une quarantaine d'années, Levan passe un scanner dans une clinique pour déterminer la cause de ses douleurs à l'épaule. Quand l'examen révèle la présence d'une petite tache sombre, le quotidien de cet homme bascule. Mis au courant, sa famille et ses amis l'étouffent par leurs attentions, son patron est exaspéré par ses absences et son angoisse augmente à chaque nouvelle visite chez un médecin. -- Critique : Coincé dans le tube du scanner, Levon s'agite. L'IRM livre son verdict, l'explication de ses douleurs rémanentes à l'épaule : une modification dégénérative du muscle. Confronté au charabia médical, au lexique excluant qui renforce l'inquiétude, Levon est aussi l'objet de supputations de ses proches. Dans le jardin de sa maisonnette géorgienne, tous rivalisent de scénarios catastrophe, pronostiquent la gangrène, l'amputation... et restent très réservés sur les chances du brave Levon de s'en sortir. Trimballé entre divers spécialistes, à même d'infirmer ou de confirmer le diagnostic, harcelé par sa femme qui l'envoie de praticien en praticien aux thérapies contradictoires, sermonné par son patron qui voit d'un mauvais oeil l'accumulation de ses absences, Levon craque. Nino Kirtadze, réalisatrice d'origine géorgienne à qui l'on doit les lumineux et subtils Dites à mes amis que je suis mort, Un dragon dans les eaux pures du Caucase ou Géorgie cherche Europe déses­pérément, déroute avec ce film. Une farce documentaire censée « interroger le rapport de l'homme à la maladie » qui tient plus de la fiction surjouée. La touche Kirtadze — plans, bande-son — ne parvient pas à faire oublier les situations répétitives, les boursouflures comiques, le final téléphoné... — Marie Cailletet