Diffusions passées:
La proie, diffusion du mercredi 13 décembre 2017 à 20h55
Ce thriller français « à l'américaine » tient la route grâce à Albert Dupontel, ultra physique en fugitif, et à un personnage de tueur en série qui fait vraiment froid dans le dos. Deux belles proies. Critique : On pourrait employer le pluriel. Tout le monde est traqué dans ce thriller où la police pourchasse un fugitif échappé de prison qui, lui-même, colle aux basques d'un tueur en série... La mise en scène d'Eric Valette s'accorde à son héros en mouvement constant : haletante, musclée. Un peu trop, comme si un film d'action ne pouvait être efficace qu'en ressemblant à 24 Heures chrono. Et on se passerait bien de la musique, pénible. Mais, dans l'ensemble, cette Proie tient la route grâce, d'abord, à Albert Dupontel. Visage fermé, il sprinte, saute, fait des roulés-boulés sur des trains en marche, sans doublure, comme le Bébel des années 1980. Scotchant. Mais le meilleur, c'est le tueur en série. On n'a pas vu depuis longtemps un personnage de pervers aussi « réussi » dans un polar français : doux, réfléchi, flippant - Stéphane Debac, une révélation. Il forme avec sa femme, soumise et consentante (Natacha Régnier, comme dans un état second), un couple monstrueusement crédible.