Diffusions passées:
La vie au temps des gladiateurs, diffusion du vendredi 02 novembre 2018 à 23h30
Ce documentaire propose une plongée dans la Rome antique, où se déroulaient régulièrement des combats de gladiateurs - littéralement, «combattants à l'épée». Documentées dès le IIIe siècle avant Jésus Christ, ces joutes étaient un temps fort de la vie de la cité. Dans les amphithéâtres, la foule se pressait pour voir s'affronter des combattants professionnels, libres ou esclaves, parfois jusqu'à la mort. Des écoles dédiées à l'apprentissage de l'art du combat étaient présentes partout dans l'Empire, celles d'Aquilée et de Capoue étant parmi les plus réputées. Critique : Spartacus, Ben-Hur, Alexandre, Gladiator : les péplums américains sont nombreux à s’approprier l’univers des gladiateurs. Quitte à en déformer la réalité historique. On se souvient de l’empereur Commode, interprété par Joaquin Phoenix, abaissant le pouce pour signifier la mort du perdant. Or ce geste n’a jamais eu cours ! C’est l’un de ces petits faits historiques que remet en contexte ce documentaire-fiction, soucieux de se défaire des clichés. On y suit le quotidien d’un certain Titulus, jeune notable en quête de reconnaissance. Attiré par les opportunités d’une carrière de gladiateur, il s’élance à corps perdu dans sa nouvelle « vocation ». De ses débuts tâtonnants à son triomphe dans l’arène, le film, comme un livre d’images, embrasse tous les aspects de sa vie quotidienne : Titulus à l’entraînement, Titulus aux thermes, Titulus dans l’arène, Titulus et les femmes, etc. Ces épisodes illustrent les analyses d’historiens spécialistes de la gladiature : un médecin veillait sur les combattants, comme « un vétérinaire sur ses chevaux de course », précise l’un d’entre eux. Le film, rythmé, nous plonge agréablement dans un monde souvent fantasmé, et donne à voir la société romaine de l’époque. Les interventions passionnées d’archéologues et d’architectes font oublier l’artificialité d’un procédé, qui mêle propos historiques et fiction, à la visée pédagogique un peu trop appuyée.