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Le rôle de la moto au cinéma

Le boulet, diffusion du mercredi 27 décembre 2017 à 16h45

Un truand et son maton gaffeur cavalent dans le désert africain, à la recherche d'un billet de loto (gagnant) en vadrouille sur le Paris-Dakar. Benoît Poelvoorde est irrésistible de beauferie rayonnante, de débilité satisfaite. Il est la plus-value humaine d'un film un tantinet dopé à la créatine. Critique : Film d'Alain Berberian et Frédéric Forestier (France, 2002). 110 mn. Avec Gérard Lanvin, Benoît Poelvoorde, José Garcia, Rossy de Palma Le genre : domination belge. Dans la série « on peut faire aussi gros que les Américains », voici donc un produit de synthèse pas désagréable, scénar à la Francis Veber travesti en block-buster façon Jerry Bruckheimer (le nabab hollywoodien du film d'action), le tout assaisonné de tarantinade et de kung-fu. Soit un truand en cage (Lanvin, hiératique jusqu'à l'effacement) et un maton gaffeur (Benoît Poelvoorde) : le duo cavale dans le désert africain à la recherche d'un billet de Loto gagnant. A leurs trousses, un tueur - José Garcia, coiffé comme Travolta dans Pulp Fiction... Quand il en rajoute dans l'effet spécial tonitruant, le film patine - à l'image de la scène inutile où la grande roue de la place de la Concorde se fait la belle ; mais quand il joue la carte de la BD joyeuse, il fait mouche. Le mérite en revient essentiellement à Benoît Poelvoorde. L'acteur belge sait très précisément jusqu'où aller pour ne pas transformer un abruti crédible en caricature de couillon. Qu'il se travestisse en Africain, perde son dentier dans un urinoir ou donne des ordres à un chameau, il est la plus-value humaine de ce film dopé à la créatine. Aurélien Ferenczi