Diffusions passées:

Le rôle de la moto au cinéma

Les gardiennes, diffusion du lundi 21 janvier 2019 à 23h35

Pendant la première Guerre mondiale, les hommes ont quitté le village pour le front. Les femmes reprennent le flambeau comme Hortense, travailleuse infatigable qui embauche Francine, une jeune femme de l’assistance publique, chargée de la seconder à la ferme. Sa propre fille Solange rechigne aux travaux des champs. Entre Hortense et Francine, un respect et une reconnaissance mutuels s’établissent d’emblée. D'ailleurs, après la guerre, Hortense veut garder la jeune femme auprès d'elle. Georges, son fils, revient lors d'une permission et tombe sous le charme de Francine. Alors que leur histoire démarre, il doit repartir à la guerre.... Critique : Voyage dans le passé : l’auteur du roman adapté, Ernest Pérochon, a sombré dans l’oubli. Le monde représenté, la vieille paysannerie française, est presque effacé. Et le cinéaste, loin de l’injonction contemporaine d’efficacité, croit à la durée, aux silences, à l’expressivité des plans, paysages, natures mortes, fragments de corps. Peu à peu, la singularité du film se déploie : cette parenthèse hors du temps (la Première Guerre mondiale, du côté des femmes), pendant des saisons, des années ; ces vies suspendues à une éventuelle mauvaise nouvelle, et où tout est reporté à un hypothétique « après la guerre ». Quand les héroïnes ne travaillent pas aux champs, elles se rongent les sangs. Quand les hommes reviennent pour une permission, ils sont fantomatiques… Mais la meilleure part du film tient à un événement dont Xavier Beauvois a indiqué qu’il était en partie survenu durant le tournage. En orpheline recrutée par les fermières pour pallier l’absence des hommes, la débutante Iris Bry, mélange de modestie et d’éclat, devient la véritable héroïne des Gardiennes. Dans le scénario, la petite employée est accusée à tort de mauvais comportement, puis sacrifiée sur l’autel des convenances. Or la mise en scène contredit cet évincement. Rejetée par les personnages, la jeune fille est élue par le cinéaste. Mieux, c’est à elle que revient d’incarner l’émancipation à venir des femmes et, à la fin de la guerre, le retour impromptu de la joie.

Le rôle de la moto au cinéma

Les gardiennes, diffusion du jeudi 10 janvier 2019 à 09h40

Le rôle de la moto au cinéma

Les gardiennes, diffusion du vendredi 21 décembre 2018 à 13h35

Le rôle de la moto au cinéma

Les gardiennes, diffusion du mardi 11 décembre 2018 à 23h25

Le rôle de la moto au cinéma

Les gardiennes, diffusion du lundi 10 décembre 2018 à 15h25

Le rôle de la moto au cinéma

Les gardiennes, diffusion du mardi 04 décembre 2018 à 09h40

Le rôle de la moto au cinéma

Les gardiennes, diffusion du samedi 01 décembre 2018 à 07h55

Le rôle de la moto au cinéma

Les Gardiennes, diffusion du mardi 27 novembre 2018 à 21h00

Pendant la première Guerre mondiale, les hommes ont quitté le village pour le front. Les femmes reprennent le flambeau comme Hortense, travailleuse infatigable qui embauche Francine, une jeune femme de l’assistance publique, chargée de la seconder à la ferme. Sa propre fille Solange rechigne aux travaux des champs. Entre Hortense et Francine, un respect et une reconnaissance mutuels s’établissent d’emblée. D'ailleurs, après la guerre, Hortense veut garder la jeune femme auprès d'elle. Georges, son fils, revient lors d'une permission et tombe sous le charme de Francine. Alors que leur histoire démarre, il doit repartir à la guerre.... Critique : Voyage dans le passé : l’auteur du roman adapté, Ernest Pérochon, a sombré dans l’oubli. Le monde représenté, la vieille paysannerie française, est presque effacé. Et le cinéaste, loin de l’injonction contemporaine d’efficacité, croit à la durée, aux silences, à l’expressivité des plans, paysages, natures mortes, fragments de corps. Peu à peu, la singularité du film se déploie : cette parenthèse hors du temps (la Première Guerre mondiale, du côté des femmes), pendant des saisons, des années ; ces vies suspendues à une éventuelle mauvaise nouvelle, et où tout est reporté à un hypothétique « après la guerre », prononcé comme une formule magique. Quand les héroïnes ne travaillent pas aux champs, elles se rongent les sangs. Quand les hommes reviennent pour une permission, ils sont fantomatiques, hagards, hantés par la barbarie des combats. Mais la meilleure part du film tient à un événement dont Xavier Beauvois a indiqué qu’il était en partie survenu durant le tournage. En orpheline recrutée par les fermières pour pallier l’absence des hommes, la débutante Iris Bry, mélange de modestie et d’éclat, devient la véritable héroïne des Gardiennes. Dans le scénario, la petite employée est accusée à tort de mauvais comportements, puis sacrifiée sur l’autel des convenances. Or la mise en scène contredit cet évincement. Rejetée par les personnages, la jeune fille est élue par le cinéaste. Mieux, c’est à elle que revient d’incarner, en quelques scènes lumineuses, l’émancipation à venir des femmes et, à la fin de la guerre, le retour impromptu de la joie.