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Un sanctuaire dans les Andes, Chavín de Huántar, diffusion du dimanche 22 juillet 2018 à 15h50
Le mont Huascarán, plus haut sommet des Andes péruviennes, est vénéré depuis des temps immémoriaux par les populations autochtones, qui y voyaient la demeure des esprits de la Terre. C'est dans ces paysages de haute altitude que furent érigés il y a 3000 ans les premiers sanctuaires des civilisations précolombiennes. Le site archéologique de Chavín de Huántar – qui a donné son nom à la civilisation de Chavín – est situé à 3200 mètres d'altitude dans l'actuel Pérou. Vers 900 avant J.-C. la cité était dirigée par une caste de prêtres, «ambassadeurs des dieux», qui se serait emparée du pouvoir sans recourir à la force. Critique : « Sous l'effet des cocktails hallucinogènes qu'ils avaient absorbés, les pèlerins vivaient leur premier voyage psychédélique induit par des effets sonores, olfactifs et lumineux visant à stimuler leurs visions. » On s'attendait à un simple documentaire historique, et voilà qu'Arte nous embarque dans un trip extatique à mi-chemin entre Apocalypse now et Trainspotting. Nous sommes sur le mont Huascarán, dans les Andes péruviennes. Ici se trouve Chavín de Huántar, vieille cité longtemps maintenue sous la domination d'une caste de prêtres. En parcourant les vestiges des vastes constructions en pierre, datées de 900 av. J.-C., le film nous explique comment les pouvoirs spirituels et temporels ont pu se mélanger. L'ampleur des spectacles liturgiques, l'hermétisme de l'iconographie sacrée et l'ingestion de psychotropes avaient pour but de rendre naturelles l'existence des dieux et la supériorité de ceux qui les côtoyaient. « Il n'était pas nécessaire d'avoir la foi. Puisque la voix des dieux pouvait être perçue et sentie, leur présence était évidente », explique le commentaire. A travers des reconstitutions avec des acteurs et de savantes explorations archéologiques revit une drôle d'époque qui fait passer nos débats sur la légalisation du cannabis pour des pudibonderies d'enfants de choeur. — Michel Bezbakh
